Projet Chaumont

Chaumont

Client
Projet Urbain et Paysagé

Tel les bosquets des promenades des philosophes Les Hémisphères se découvrent.

Le promeneur s’évade du monde quotidien pour aller vers ses propres réflexions. Il fait abstraction de ce qui l’entoure pour réfléchir. Il se détache du monde pour pénétrer dans ce bosquet inspirant la pensée.

Ce jardin offre au promeneur plusieurs scènes.

Un passage planté de bambous, afin de partir vers un monde encore inconnu.

Puis une ouverture révélant l’oculus avec ses deux parterres chargées de symboles. Théâtre de méditation, ce lieu ouvert est une métaphore des deux hémisphères du cerveau.

Ghislaine Schoeller – Romancière

Deux parterres, l’un peigné, l’autre sauvage. [1] L’hémisphère droite dépeint par des alignements d’aromates ; sauges, thyms, romarin, verveines. L’hémisphère gauche figuré par les méandres d’entrelacs d’ophiopogons de différentes couleurs. D’une plateforme posée sur ce cocon ovale le promeneur contemple les hémisphères. Au bout de l’oculus un miroir reflète le ciel. Ou peut être permet-il de refléter la pensée du promeneur hors des limites temporelles du bosquet ? En retrait sur un banc, lieu de songes, il s’adonne à une rêverie. Les jardins ne sont-ils pas des lieux de songes ? La promenade se poursuit au milieu des senteurs de romarin, stimulant les sens. Un cadran au sol, dont le promeneur est lui même le style, marquera le temps avec son ombre. Le temps sera suspendu. Il quitte les parenthèses de l’oculus par une galerie couverte de carillons. Ainsi il s’en retourne au monde familier, aux tintements des bambous. Ce bosquet aura offert une promenade autour des hémisphères de culture et de la réflexion.

[1] Lettre de Voltaire à W. Chambers du 7 août 1772. Cité dans Jardins en France 1760-1820; Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites; Paris 1977

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